“La jolie chose qu'un moucharabieh, écrivait “un Parisien”, en 1889 lors de l’Exposition universelle. Figurez-vous une fenêtre obscure, un balcon opaque, fait pour laisser passer l'air et non la lumière, pour voir le dehors et n'être pas vu. Il n'est pas un moucharabieh de la rue du Caire qui ne soit antique et authentique. (...) Le bois en est travaillé avec un art naïf et raffiné. (...) Il aurait l'imagination bien froide et bien stérile celui qui ne se plairait pas à deviner derrière ces dentelles serrées de bois contourné, des voiles soulevés, de grands yeux noirs et ardents, curieux et moqueurs, des lèvres carminées, des cheveux d'ébène, enfin un rêve des Mille et une Nuits.”